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Photo du rédacteurLéonard de BDA

Les bons plans expo du BDA n°1 : Dali, l'Énigme sans fin à l'Atelier des Lumières

Dernière mise à jour : 27 déc. 2021



L'exposition

Nommée après l'une des oeuvres les plus connues de Dali, "L'Enigme sans fin", ce spectacle immersif cherche à décrypter l'énigme que représente l'oeuvre entière de ce mystérieux artiste espagnol. Démesure, folie, narcissisme, mythe, obsession, surréalisme, autant de mots qu'incarne ce peintre et les paroles de Pink Floyd en fond sonore mis à l'honneur rue Saint Maur. Avec quelque 140 projecteurs et une sonorisation spatialisée sur 3300 m2, projeter Dali sur ces murs sombres c'est éclaircir des détails de ses peintures regorgeant de symboles : si les desseins récurrents tels que les béquilles et les éléphants sont connus, ses reprises de tableaux de maîtres anciens le sont moins et y sont révélés. L'Énigme sans fin c'est l'occasion de plonger dans cet univers mystérieux qu'est l'inconscient de Salvador Dali.


Le couple mythique : Dali et Gala

"Il y a deux choses que j'aime plus que tout au monde, ma femme Gala et l'or". Dali est tombé amoureux de Gala et comme tout ce qu'il a entreprise, il n'a pas fait les choses à moitié. Sa muse, telle qu'il l'appelait, représentant aussi la trahison puisqu'elle dut quitter son mari Paul Eluard, ami de Salvador pour se mettre avec lui et il ne se marièrent qu'après la mort de ce dernier. Dali serait sûrement fier des prix extrêmes qu'atteignent ses oeuvres portant sur Gala. Cette oeuvre d'une femme nue de dos qui fait l'affiche de l'Atelier des Lumières a été une vente record de Dali en 2000 à 4,5 millions d'euros, record explosé depuis avec un portrait d'Éluard vendu à 21 millions d'euros par Sotheby's en 2019.


Dali, maître de l'excès

En bon maître surréaliste, Dali se définit aussi par son obsession pour la psychanalyse et pour les écrits de Freud. Le surréalisme est ce mouvement du XXème siècle qui accompagne la découverte de l'inconscient dans l'art, il est souvent représenté par des textes en écriture automatique et des peintures aux significations obscures qui seraient des empreintes du "ça" de l'artiste dénué de Surmoi. Il cherche par sa méthode "paranoïaque critique" à domestiquer le réel et jour ainsi sans cesse avec la limite entre réel et imaginaire. Mais Dali ne fait pas dans la nuance et cette obsession à décrire et comprendre la folie l'a poussé à le devenir. Souvent ses proches disaient qu'ils ne savaient pas qui de la peinture ou de Dali agissait vraiment sur l'autre puisqu'à mesure que Dali se rapprochait de la représentation de la folie, sa recherche l'y faisait sombrer.


Dali et l'amour propre

Dali c'est aussi le narcissisme poussé à son paroxysme. Dès sa petite enfance il expliquait qu'il aurait un destin brillant, et nous voilà un siècle plus tard dans une exposition dont il apprécierait l'ampleur. "Le surréalisme c'est moi" disait-il, et ses oeuvres où il se sublime à travers la peinture montrent que cet amour-propre est aussi une manière de chercher sa propre identité. L'image du peintre sortant d'un oeuf en éclosion prend tout son sens comme image de début du spectacle de l'Atelier des Lumières lorsque l'on sait que pour Dali l'oeuf est synonyme de résurrection et que se représenter ainsi c'est s'assimiler au Christ.




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